Qu’est-ce que la charge mentale ?

  • 28 Avril 2022
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Qu’est-ce que la charge mentale ?

 

La charge mentale est un nouveau concept qui s’est développé ces dernières années. C’est la capacité d’un individu à faire face et à gérer son stress et ses émotions. Elle a été définie par la sociologue Brigitte Mauchamp et popularisée par la psychologue Nathalie Nardin.

 

La charge mentale est un concept vieux comme le monde, c’est seulement cette expression qui est nouvelle.

La charge mentale est la conséquence d’une interaction de facteurs individuel, personnel et professionnel.

 

C’est penser à tout, tout le temps, être partout à la fois, sans jamais avoir un instant de repos.

Être surchargé de problèmes, de soucis, de dossiers, de projets, de responsabilités, d’obligations, à se demander sans cesse «et ensuite ? ».

 

Cette charge mentale est en quelque sorte la source de tous les autres facteurs qui sont venus dégrader l’estime de soi en entraînant un cercle vicieux : diminution du temps et des moyens pour prendre soin de soi, pour se développer personnellement, pour s’entraîner à se connaître et à gérer ses émotions et le stress, absence de temps pour développer ses compétences relationnelles et son capital social, manque d’estime de soi, avec en conséquence.

https://www.hervecazaux.fr/article/quel-type-de-leader-etes-vous/Définition de la charge mentale

 

La charge mentale est une source d’épuisement chronique.

 

Chacun peut se trouver confronté à cette charge mentale pour des raisons différentes.

 

Car c’est un phénomène complexe.

 

C’est une accumulation de pensées de réflexions, d’action et de projections. Elle peut être définie comme l’ensemble des sollicitations du cerveau lors d’un travail.

 

Mais c’est surtout le fait que nous pensons à quelque chose alors que nous travaillons sur un autre sujet.

 

En fait, Nous vivons entre deux univers simultanément. Vous voyez c’est comme je vous le disais tout à l’heure. Je fais ma conférence et en même temps je lis le tchat et réfléchis à ce que vous me dites. Et forcément je vais rater quelque chose, je vais me tromper.

 

 Les neurosciences sur la charge mentale  

Et voici ce que nous apprennent les neurosciences sur la charge mentale :

47%, c’est en moyenne le temps que nous consacrons à penser à quelque chose de diffèrent que ce que nous faisons d’après une récent étude D’Harvard.

 

Mais en réalité nous ne pouvons pas faire simultanément autant de chose que nous voudrions : nous sommes limités. Enfin pour nous les hommes !! parce que pour mon épouse ce n’est pas du tout un problème. Elle arrive à traiter plusieurs choses à la fois.

 

 

Cette limitation provient du fait que notre cerveau est construit de telle façon qu’il ne peut pas traiter simultanément une infinité de données. C’est ce qu’on appelle le "bouchon de la pensée". L’idée serait ainsi que nous avons un cerveau qui a un seuil plus ou moins haut, une capacité maxi à traiter les évènements à la fois.

 

Limites de la pensée

Il y a une équipe de chercheurs qui est parti sur cette idée en demandant à des volontaires de faire des tâches difficiles. Des tâches qui nécessitent de se concentrer et d’être attentifs.

Ils ont observé les ondes cérébrales des volontaires pendant que ces derniers faisaient leur travail.

Et ils ont constaté que lorsque qu’un individu essayait de faire plusieurs choses en même temps, son cerveau était beaucoup plus actif !

 

Plus il y avait de choses à gérer, plus son cerveau était actif.

 

Et en allant de plus en plus loin dans cette idée, ils se sont dit que finalement, c’est peut-être un peu comme quand on demande à un ordinateur de faire plusieurs tâches en même temps.

 

On le sait maintenant, l’ordinateur perd des données, se plante et peut même tomber en panne parce qu’il est trop demandé. Notre cerveau serait ainsi plus ou moins bien équipé pour gérer plusieurs tâches en même temps et cette équipe de chercheurs se demande si avec l’âge, notre cerveau a tendance à limiter ce qu’il peut faire en même temps.

 

Et là, on fait une petite digression sur le cerveau et ces capacités. On sait que le cerveau humain est capable de faire des choses incroyables. Par exemple, on sait maintenant que notre cerveau est capable de générer une symphonie complète.

 

On sait aussi qu’il est capable de faire plusieurs choses en même temps. En fait, on sait que notre cerveau est capable de gérer plus de tâches en même temps que d’autres espèces. Par exemple, une souris ne peut pas faire la même chose que nous en même temps.

 

Elle n’a pas le niveau d’activité dans certains réseaux neuronaux qui est nécessaire pour étaler ses pensées et gérer plusieurs tâches.

Elle s’arrête un moment, elle pense à une chose, puis à une autre, puis à la première, etc.

 

Les taches multiples

C’est ce que les chercheurs appellent le multitasking. On sait maintenant que notre cerveau est capable de faire ce qu’on appelle le « multitasking », c’est-à-dire qu’il peut gérer plusieurs tâches en même temps. Mais il y a des limites à cette capacité de faire plusieurs choses en même temps.

 

Ce qui est intéressant dans le cas du multitasking, c’est qu’on sait qu’on est capable de faire plusieurs choses en même temps, mais on sait aussi que chaque fois qu’on essaie de gérer plusieurs tâches à la fois, le niveau de performance est moins bon.

 

On peut faire l’exercice de se mettre à deux ou trois choses en même temps, et on verra bien que cela ne marche pas. C’est pour cela qu’il y a un moment où l’on s’aperçoit qu’il faut faire une pause, et reprendre tout à coup ce qu’on avait abandonné.

 

On a découvert que la mémoire était capable de gérer plusieurs choses en même temps, c’est le phénomène de la mémoire active. Cela veut dire que quand on fait une lecture, on est capable de gérer plusieurs choses en même temps. Par exemple, on peut écouter de la musique et écrire un SMS au même moment.

 

On a aussi découvert que la mémoire n’est pas capable de gérer plusieurs choses en même temps, c’est le phénomène de la mémoire passive. Cela veut dire que quand on lit un livre, on peut à un moment donné penser à autre chose, mais on ne peut pas lire et écrire un SMS en même temps.

 

Il y a donc des choses qu’on peut faire en même temps et d’autres qu’on ne peut pas faire en même temps.

 

Cela n’est pas un phénomène d’âge : les jeunes et les vieux sont confrontés au même problème.

 

Il y a des gens qui sont capables de gérer plusieurs choses en même temps, et d’autres non. Il y a des gens qui ont une attention soutenue, et d’autres non.

 

De la stimulation

 

On a découvert que cela était une question de stimulation : plus la personne est stimulée, plus elle peut gérer plusieurs choses en même temps. C’est donc un problème de stimulation, et non d’âge.

 

Cela a été démontré que les gens qui souffrent d’un déficit de stimulation (personnes dépressives, personnes âgées) sont incapables de gérer plusieurs choses en même temps.

 

On a découvert que les personnes dépressives ont une capacité de concentration très faible, elles ont peu de stimulations et ont donc besoin de se concentrer sur un seul objet.

 

Les personnes âgées ont une attention soutenue très faible, elles sont incapables de gérer plusieurs choses en même temps, elles n’ont qu’un seul objectif à la fois.

 

Cela peut être un problème d’organisation : si vous êtes bien organisé, vous allez pouvoir gérer plusieurs choses en même temps. Si vous êtes désorganisé(e), c’est impossible.

 

Ce n’est pas parce que vous avez un âge que vous allez être désorganisé(e). C’est à cause de votre organisation.

 

Cela peut être une question de motivation : si vous êtes motivé(e) par les choses que vous faites, vous allez pouvoir gérer plusieurs choses en même temps. Si vous n’êtes pas motivé(e), c’est impossible.

 

Ce n’est pas parce que vous avez un âge que vous êtes motivé(e). C’est à cause de votre motivation.

Nos attitudes et la charge mentale

Bien maintenant voyons quelques attitudes engendrent la charge mentale

Et qui ne sont donc pas recommandées.  Il est préférable, évidement, d’adopter des comportements opposés, qui sont plus fluides et plus souples.

 

Donc voici ces comportements ou traits de personnalité à éviter ou à modifier.

 

Je vais vous présenter ici les 4 attitudes à développer pour réduire la charge mentale

 

Tout d’abord Le perfectionnisme :

 

Là c’est assez évident, je crois, on veut tellement bien faire qu’on s’égare dans les détails, on passe un temps infini à peaufiner des détails sans importance. Rien n’est jamais assez bien, on a toujours peur d’être pris en faute, de faire des erreurs, d’être jugé incompétent.

 

Mais son opposé le manque de professionnalisme, le fait de bâcler une tache est aussi source de charge mentale. Vous savez, c’est quand ce petit détail, que vous n’avez pas effectuée ou que vous avez oublié, revient sans cesse à votre esprit.

 

La solution, l’attitude qu’il est bon de développer est d’accepter de faire des erreurs. Nous sommes des êtres imparfaits. Nous pouvons faire des erreurs. Et c’est même en faisant des erreurs que nous apprenons. Quand on regarde un enfant de quelques mois qui apprend à marcher on s’en rend compte : il tombe tout le temps et se relève aussitôt pour recommencer et pour retomber.

 

Le besoin de contrôle :

 

Les personnes qui veulent tout contrôler veulent organiser leur quotidien, et contrôler leurs émotions :

Ce désir de tout vouloir bien faire nait de notre volonté de faire plaisir et de satisfaire notre entourage.  Derrière ce besoin de contrôle se cache de l’inquiétude et des peurs, comme la peur d’être jugé. Là aussi, les objectifs de tout contrôler sont trop ambitieux et même irréalisables et c’est ça qui entrainent une surcharge mentale.

La solution est d’accepter de ne pas tout contrôler. Et pour ça, il est nécessaire de bien faire la différence entre ce qui dépend de nous et ce qui échappe à notre emprise. C’est le stoïcisme de Marc Aurèle ou Épictète

 

Le cerveau multi tache

Certaines personnes pensent à plusieurs choses à la fois, et essayent d’effectuer plusieurs travaux de front. Comme je vous le disais tout à l’heure je vous parle et en même temps je lis ce que vous m’écrivez et je réfléchis à une réponse adaptée.

Mais notre cerveau est -il vraiment multi tache ?

En 2010 les neurologues Koechlin et Charron, du Laboratoire de l’INSERM, ont analysé l’activité cérébrale de personnes en mode multitâche.

Ils en ont conclu sont que le cerveau n’est pas en mesure de réaliser plusieurs tâches de manière simultanée. Il faut 0,25 seconde pour passer d’une pensée à une autre. Nous y reviendrons plus tard

 

La solution est donc de se concentrer sur 1 chose à la fois. C’est ce que l’on appelle maintenant la pleine présence ou la pleine conscience.

 

L’anticipation

L’anticipation bien que souvent créatrice et positive, peut également engendrer des effets pervers si elle devient un mode de fonctionnement psychologique. Anticiper les conséquences de ces actes ou de ces défauts nous épuise également. A trop vouloir anticiper nous nous perdons dans les méandres de l’imagination. 

 

La solution c’est par exemple d’apprendre à Apprécier les imprévus.

A partir du moment où vous vous dites que les imprévus « c’est amusant » ils pourront devenir amusants.

Je vous prends un exemple personnel les bunkers au golf

Est-ce que vous comprenez l’objectif ?

C’est un concept essentiel qu’il est super important d’appliquer pour modifier de perception de notre environnement

 

Et je pourrai vous citer encore quantité d’attitudes néfastes

L’héroïsme

Le bourreau de travail

L’implication

Quand on est trop impliqué nous avons tendance à ne pas avoir de imites. C’est d’ailleurs une des causes de burnout. Vous ne verrez jamais une personne faire un burnout si elle n’est pas impliquée.

 

4 comportements à adopter pour réduire la charge mentale

 

Alors en conclusion voici les 4 comportements à adopter pour réduire la charge mentale.

 

Accepter ses erreurs et ses faiblesses : S’écouter et se respecter, Intégrer le changement et la mutation de son corps,

 

Se pardonner, S’abandonner à l’inconnu, Laisser venir ce qui doit venir, Être soi-même...

Il s’agit aussi de se dire qu’on est une personne unique, différente des autres, et que cette différence nous rend unique. 

 

Accepter de ne pas tout contrôler, d'accepter le risque, de ne pas tout maîtriser. N'est-ce pas là une gageure pour vous ?

Oui, c'est vrai, c'est compliqué de changer de cap et de repenser ses habitudes en ce sens. Mais cette idée finit par s'imposer. Face à une expérience traumatisante, on s'interroge autrement sur soi-même sur ce qu'on voudrait être et ce que l'on n'a pas été. Et la question du pouvoir revient. Ce n'est pas pour rien que dans les systèmes politiques, le pouvoir est une préoccupation essentielle. Le pouvoir, c'est le pouvoir d'agir, de vouloir... et de choisir.

 

Ainsi, au lieu de se sentir vaincu par ses émotions et de se dire qu’il ne faut pas les ressentir, il faut plutôt prendre conscience de son corps (et non plus simplement de ses émotions).

 

Apprendre à se concentrer sur 1 chose à la fois, c’est ce que l’on appelle la concentration.

 

Le perfectionniste aurait tendance à vouloir faire plusieurs choses en même temps, mais il n’y arrivera pas et ne saura faire aucune chose correctement.

Quand on aura compris comment se concentrer, il nous faudra apprendre à contrôler nos pensées. Cela passe par la découverte de notre mental, et des différents états de conscience que nous traversons au cours de notre vie.

 

Changer notre regard sur notre environnement,

C’est aussi changer notre regard sur le monde. Si nous regardons le monde de manière positive, nous avons plus de chance d’en faire un meilleur endroit. La méditation aide à changer notre regard sur le monde.

 

Changer notre regard sur notre environnement, c’est aussi changer notre regard sur le monde. Si nous regardons le monde de manière positive, nous avons plus de chance d’en faire un meilleur endroit. La méditation aide à changer notre regard sur le monde.

 

Changer notre regard sur notre environnement, c’est aussi changer notre regard sur le monde.

Article rédigé par Hervé CAZAUX