L'effet Dunnind-Kruger
Vous connaissez le syndrome de l’imposteur ?
C’est quand vous ne vous sentez pas légitime dans votre poste.
L’effet Kruger c’est exactement l’inverse. Ce sont des personnes qui surestime leurs compétences.
L’effet Dunning-Kruger est un biais cognitif qui fait que les moins qualifiés surestime leurs compétences.
Il est aussi appelé effet de sur-confiance.
Cet effet pourrait être rapprocher de la cuistrerie ou de l’ultracrépidarianisme. Ce sont des personnes qui aiment étaler leurs connaissances mal assimilées devant des personnes incapables de les contredire, des personnes qui s’expriment sur des sujets hors de leurs compétences.
Cet effet a été exposé, suite à des expériences décrites par les psychologues David Dunning et Justin Kruger, à la fin du XIX siècle dans la revue Journal of Personality and Social Psychology2.
Ces deux psychologues concluent que ce biais provient d’une difficulté métacognitive des personnes concernées. Car cela les empêche d’avoir conscience de leur incompétence et de leurs capacités réelles.
Les conclusions de cette étude sont également que les gens qui sont très qualifiés sous-estime leur niveau de compétences et pensent que ce qui leur parait facile l’est aussi pour les autres.
Mais ces études sont controversées par la communauté scientifique.
Vous allez rire !
Tout commence en 1995. Un voleur de banque se fait arrêté. Il explique par la suite qu’il est très étonné d’avoir été arrêté par la police car il s’était enduit le visage d’un jus de citron et ne pouvait donc pas être filmé par les caméras de surveillance. En effet il sait que cela le rend invisible comme l’encre sympathique. Les psychologues Kruger et Dunning se penchèrent alors sur son cas.
Charles Darwin disait que « L’ignorance engendre la confiance plus fréquemment que la connaissance”.
C’est à partir de là et d’autres expériences menées sur le sujet, que les deux psychologues fondent leurs réflexions.
Ils analysent des compétences et ressources dans un groupe de personnes et ils en concluent ceci :
Les incompétents surestiment leur niveau de compétence
Les incompétents ne savent pas déceler la compétence chez des personnes plus compétentes qu’eux même
Les incompétents ne savent pas qu’ils le sont
Plus vous avez de savoir et plus vous savez que vous ne savez pas
Ce qu’il faut retenir de ces études
ce n’est pas que les incompétents sont persuadés qu’ils sont meilleur que les personnes plus qualifiés qu’eux
mais que ces incompétents croient simplement qu’ils sont meilleurs qu’ils ne le sont réellement
et que les très compétents pensent qu’ils sont moins qualifiés qu’ils ne le sont réellement
Joyce Ehrlinger ces recherches ainsi : les personnes sont généralement trop optimistes lorsqu'ils évaluent leurs performances. Cela se vérifie avec les mauvais élèves qui surestiment leurs performances réelles.
Il est important de prendre en compte les différences sociaux culturelle. En effet les Japonais ont tendance à sous-estimer leurs capacités. Ils pensent également qu’un échec est une opportunité d'améliorer leurs capacités.
Cette étude reçue en 2000 le prix Ig-Nobel de psychologie qui est décerné aux études loufoques ou inutiles.