Croyances limitantes et perfectionnisme
Croyances limitantes et perfectionnisme :
ces notions qui vous freinent dans votre développement personnel
Les croyances limitantes et le perfectionnisme font partie des effets négatifs les plus dommageables de votre mental. Ils peuvent vous pousser à vous épuiser sur un projet, à ne jamais vous arrêter et à vous enfermer dans un cercle vicieux qui est à la fois difficile à déceler et encore plus difficile à en sortir.
La perfection n’existe pas, c’est un mythe. Il est impossible d’être parfaitement satisfaite de tout ce que vous faites et vous ne pouvez pas non plus vous attendre à ce que les autres le soient. Laissez tomber l’idée de la perfection et reconnaissez ce qu’un projet est réellement : une étape vers un but. Vous n’avez pas besoin d’être parfaite pour réussir.
Les croyances limitantes sont des pensées erronées qui peuvent vous empêcher de réaliser votre plein potentiel. C’est la raison pour laquelle vous devez faire en sorte de les découvrir et de les dénoncer.
La première chose à faire est de reconnaître les idées qui vous freinent.
Les idées que vous affectionnez tout particulièrement sont celles que vous avez l’habitude d’utiliser, que ce soit pour vous-même ou pour vous mettre des bâtons dans les roues. En reconnaissant ces idées, vous pouvez les remettre en question et les éliminer du processus de réflexion.
Les croyances limitantes correspondent aux idées erronées que vous avez, qui vous empêchent de réussir. Elles peuvent être déformées, fausses ou tout simplement inexactes.
Quelles sont vos croyances limitantes ? Vous avez probablement déjà une idée de la réponse à cette question, mais si vous voulez vraiment y voir clair, demandez-vous les suivantes :
- Est-ce que je pense que je ne suis pas assez doué ?
- Est-ce que je pense que je n’ai pas de talent ?
- Est-ce que je pense que je ne suis pas assez bon ?
- Est-ce que je pense que je n’ai aucun talent ?
- Est-ce que je pense que je n’ai pas ma place dans ce monde ?
1. Qu'est-ce que les croyances limitantes ?
Les croyances limitantes sont des croyances qui nous empêchent de réaliser nos rêves et qui limitent notre potentiel. Par exemple, une personne qui pense qu'elle n'est pas capable d'obtenir son diplôme de fin d'études parce qu'elle est trop vieille, peut avoir des difficultés à franchir le cap d'aller jusqu'au bout de sa formation. Il y a certaines personnes qui peuvent penser que leur médiocrité est due à leur génération quand ils voient que leur classe d'âge a réussi à accomplir des choses qu'ils ne pensaient pas possible.
Ces croyances limitantes peuvent être une des causes de la peur de réussir. Pourquoi ? Parce que nous nous disons que si nous réussissons, alors tout le monde sera au courant de nos croyances limitantes et de notre médiocrité. Si vous êtes dans cette situation, rassurez-vous, vous n'êtes pas seul ! Il y a beaucoup plus de gens qui sont concernés par les croyances limitantes que vous ne pouvez l'imaginer.
Voici quelques-unes des croyances limitantes les plus courantes :
- Je n'ai pas ma place dans ce monde.
- Je suis trop vieux.
- Je suis trop jeune.
- Je ne suis pas assez intelligent / instruit / qualifié.
- Je ne mérite pas de réussir.
- Je n'ai pas d'amis/de relations/de famille pour m'aider.
- Ce que je fais est inutile.
- J'ai déjà essayé et ça n'a pas marché.
- Je ne sais pas comment faire.
- Je ne suis pas assez compétent dans __________.
- Je ne suis pas assez fort pour faire face à __________
- Je ne serai jamais capable de changer.
- Je n'ai pas la discipline / le courage / la persévérance / la motivation / les qualités requises pour réussir dans __________.
- Le temps que vous prenez pour reconnaître les croyances limitantes que vous avez en général, vous
2. Le perfectionnisme
Le perfectionnisme tend à nous faire croire que si nous ne sommes pas parfaits, nous sommes inférieurs.
Ce perfectionnisme est tout à fait destructif. Il nous conduit à penser que nous ne pourrons jamais être assez bons pour mériter l’approbation de ceux qui nous entourent.
Le perfectionnisme entraîne une tendance à vouloir tout contrôler. Mais cela va contre la nature humaine si éphémère, aléatoire et imparfaite.
Le perfectionnisme nous pousse à nous demander si nous sommes assez bons, assez beaux, assez brillants, assez populaires, assez gentils et assez sûrs de nous.
Nous voudrions que tout soit parfait, mais rien ne le sera jamais. Donc, plutôt que de se définir par des attitudes et des comportements qui ne seront jamais parfaits, il est plus raisonnable de définir son identité en termes positifs : « Je suis fort, je suis bon, je suis gentil, je suis juste, je suis aimable et je fais de mon mieux ».
Nous avons tendance à nous comparer aux autres, mais le perfectionnisme est une forme d’injustice envers nous-mêmes. Nous avons beau être meilleurs que quelqu’un d’autre dans certains domaines, nous ne pouvons pas être meilleurs que tout le monde dans tous les domaines.
Le perfectionnisme peut aussi être une sorte de compensation : « Si je suis bon dans un domaine, je ne dois pas être mauvais dans les autres ». En d’autres termes, le perfectionnisme est un moyen de nier ses faiblesses.
Le perfectionnisme peut aussi être une forme de fuite : « Si ce n’est pas parfait, je m’en fiche. Je ne veux pas être impliqué dans quoi que ce soit de compliqué ou de difficile ».
Mais quand on veut tout contrôler, la vie se charge de nous rappeler qu’elle n’est pas faite pour ça. Elle est faite pour être vécue.
Le perfectionnisme est un obstacle à la découverte de soi
Nous avons tous des besoins fondamentaux et nous sommes tous d’une manière ou d’une autre des êtres sexués. Cependant, le perfectionnisme peut nous empêcher de satisfaire nos besoins fondamentaux ou de développer l’un de nos deux aspects : féminin ou masculin.
Ainsi, par exemple, si nous sommes des femmes, le perfectionnisme peut nous empêcher de développer nos aspects masculins ou de nous ouvrir à l’amour. Ou, si nous sommes des hommes, il peut nous empêcher d’être pleinement féminins et satisfaire notre besoin d’amour.
Le perfectionnisme est un obstacle au bonheur
Bien que le perfectionnisme puisse être une forme de protection, il ne fait pas du tout partie du bonheur. En effet, le perfectionnisme est une forme de fuite et d’évitement. C’est pourquoi il nous empêche de développer nos aspects féminins et masculins.
Quand on est en fuite, on n’apprend pas à vivre dans le moment présent. On vit dans le passé, si on avait été meilleur, si on avait pu mieux faire, si on s’était comporté autrement… ou dans l’avenir : « Quand j’aurai réussi, je serai heureux. » On ne vit pas dans l’ici et maintenant, où il y a un million de possibilités de se nourrir de bonheur.
Le perfectionnisme est une forme d’hypocrisie
Le perfectionnisme est une hypocrisie car c’est un mensonge que nous nous racontons à nous-mêmes. Nous disons que nous voulons tellement avoir raison, être parfaits, qu’on ne peut pas être heureux.
3. Les mécanismes de défense
Les mécanismes de défense des perfectionnistes sont similaires à ceux des personnes souffrant de l’anxiété généralisée et de la dépression.
« Le perfectionniste utilise le même type de processus cognitifs que dans la dépression, parce qu’il ne peut pas se permettre d’être imparfait. C’est un très gros problème », nous dit un expert en psychologie.
Les perfectionnistes ont également du mal à accepter leurs échecs. Les échecs sont leur cauchemar. Ils peuvent se suicider, parce qu’ils attendent de la perfection de la part de tout le monde et qu’ils ne sont pas prêts à accepter un échec.
Le perfectionnisme crée souvent une sorte de dépendance. On n’arrive pas à faire confiance à son propre jugement. « Je suis dans l’incapacité de faire confiance à mon jugement, parce que je suis incapable de faire ce qu’il faut pour être heureux. » Et cette incapacité à faire confiance à son jugement, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Une étude a révélé que les personnes qui ont un QI élevé ont tendance à être plus perfectionnistes que les autres. En effet, l’intelligence est une qualité pour être parfait. On dit qu’un homme intelligent est toujours sur ses gardes, car il a plus de chance de remarquer les choses qui ne sont pas bien faites.
Le perfectionnisme est un symptôme de la façon dont vous vivez votre vie. Il est en quelque sorte le moyen que vous avez trouvé pour vous sentir en sécurité. En d’autres termes, c’est une forme d’équilibre.
Le perfectionnisme permet de croire que vous contrôlez votre propre vie, alors que vous n’êtes pas en mesure de le faire. Vous comprenez ce que je veux dire ? Si vous êtes un perfectionniste, vous ne savez pas comment être heureux, parce que tout est toujours de votre faute et vous êtes toujours en train de chercher un moyen de réparer les choses.
Ainsi, le perfectionnisme est une sorte de mécanisme de défense. Il vous aide à ne pas remettre en question ce que vous faites dans votre vie. Il vous permet aussi de garder le contrôle et de ne pas ressentir le stress qui est lié à l’incertitude.
Cependant, cela devient un problème lorsque cette attitude se transforme en quelque chose que vous faites inconsciemment. C’est-à-dire, vous êtes tellement habitué à toujours faire les choses bien que vous accomplissez tout sans même y penser.
Il est donc difficile de se rendre compte que vous êtes un perfectionniste. Il ne faut pas oublier que la perfection n’existe pas, et c’est pourquoi ce qui semble être parfait est en fait très loin de l’idéal.
4. Développer ses pensées positives pour lutter contre le perfectionnisme
Nous pouvons développer nos pensées positives en pratiquant une activité quotidienne. Il s'agit de faire quelque chose de différent chaque jour. Par exemple, si vous aimez lire, essayez d'apprendre un poème par cœur chaque semaine. Ou, si vous préférez la musique, apprenez une nouvelle chanson par cœur chaque mois.
Nous devons également cultiver notre capacité à penser à des choses positives en les voyant. Au lieu de vous concentrer sur les imperfections des gens, regardez plutôt leur beauté et leurs qualités.
Vous pouvez également ralentir les pensées négatives en vous rappelant que les événements se produisent tous les jours, dans notre vie comme dans celle des autres. Les problèmes ne sont pas une exception, mais une partie normale de la vie.
Voici quelques exemples de pensées positives qui peuvent vous aider à améliorer votre humeur :
- Prenez le temps de vous détendre et de vous reposer.
- Appréciez le soleil qui brille dehors.
- Décorez votre maison avec des fleurs.
- Offrez un cadeau à quelqu'un que vous aimez.
- Lisez un livre qui vous fait rêver.
- Respirez profondément, à chaque fois que vous en ressentez le besoin.
Voici quelques exemples de pensées positives qui peuvent vous aider lutter contre votre perfectionnisme
et vous faire prendre plus de plaisir dans votre travail.
« Je ne suis pas obligé de faire tout ce qui est dans le contrat »
Votre contrat a certainement des clauses et des termes à respecter. Mais, ce n’est pas la fin du monde si vous devez lâcher quelques projets pourtant importants pour vous. Vous pouvez décider de ne pas faire tous les projets demandés par votre employeur, s’ils sont trop nombreux ou si vous ne pouvez pas les faire du premier coup.
« Je suis conscient de mon potentiel »
Vous allez peut-être penser que vous ne pouvez pas vraiment faire de meilleurs résultats ou que vous n’arriverez jamais à accomplir tout ce que vous désirez faire. Mais, en réalité, « vous n’avez pas encore atteint votre potentiel ». Vous pouvez toujours faire mieux et dépasser vos précédents résultats. Ne doutez pas de vos capacités et mettez-vous à la tâche.
« Je vais m’accorder du temps pour moi »
Lorsque vous êtes perfectionniste, vous êtes sans cesse en mode « travail », ce qui ne vous permet pas de prendre du temps pour vous. Mais, vous devez savoir qu’il est important d’avoir du temps pour vous. Vous devez vous arrêter de temps en temps et prendre un moment pour faire ce que vous désirez le plus (manger un bon plat, écouter de la musique, aller faire un tour, etc.).
« Je ne suis pas obligé de tout faire »
Il est important d’avoir des priorités. Vous devez apprendre à ne pas tout faire du premier coup et à ne pas vous engager à faire des choses que vous n’aurez aucune chance de terminer. En réalité, vous pouvez rater tout ce que vous voulez et il n’y aura pas de problème. Vous pouvez même ne pas finir certaines choses et il n’y aura pas non plus de problème.
« Je me trompe parfois, c’est normal »
Il est normal de faire des erreurs. En réalité, on ne peut pas vraiment y échapper. Il faut juste apprendre à reconnaître ses erreurs et à les corriger. Après tout, on ne peut pas éviter les erreurs si on ne les reconnaît pas. Si vous faites des erreurs, pensez à en tirer des leçons.
« Je suis capable de faire ce que je veux »
Vous êtes un être unique avec une personnalité unique et vous avez des capacités uniques. Vous êtes libre de faire ce que vous voulez. C’est vous qui décidez de ce que vous faites, où vous allez, etc. Pas les autres.
« Il faut que ça me plaise »
Personne n’est obligé d’aimer ce qu’il fait, ni même ce qu’on lui demande de faire. Cependant, s’il le faut, on peut apprendre à apprécier ce que l’on fait. Pour cela, il faut juste faire du mieux qu’on peut.
« Je suis parfois trop impatient »
Un peu d’impatience de temps en temps est normale. Cela permet d’être plus motivé et de donner le meilleur de soi-même. En revanche, trop d’impatience peut être nuisible. C’est pourquoi il faut apprendre à contrôler son impatience et à l’empêcher de gâcher ses efforts.
5. Développer son estime de soi pour diminuer le perfectionnisme
Développer son estime de soi pour diminuer le perfectionnisme est un exercice difficile, mais indispensable. Nous ne pouvons pas nous contenter de vouloir atteindre une perfection sans fin, qui n’est pas accessible à la plupart d’entre nous. Vous pouvez commencer par développer votre estime de soi, en vous acceptant tel que vous êtes, et aussi par développer une confiance en vous. En clair, si vous avez une bonne estime de vous-même, vous n’aurez pas besoin d’être parfait.
Développez votre estime de vous-même
Je vous propose de réaliser un exercice simple qui va vous permettre de développer votre estime de vous-même. Ce sera le 1er pas vers la diminution du perfectionnisme.
Prenez dix minutes et écrivez les 10 qualités personnelles que vous aimez le plus chez vous. Vous pouvez y inclure vos qualités physiques, mentales, mais aussi vos qualités morales.
Quelques exemples : intelligent, courageux, romantique, généreux, gentil, …
Développez votre confiance en vous
Pour développer votre confiance en vous, je vous propose de réaliser un exercice similaire au précédent, mais avec des conséquences plus conséquentes.
Prenez dix minutes et écrivez les 10 choses que vous pensez être les plus fortes chez vous. Vous pouvez y inclure vos qualités physiques, mentales, mais aussi vos qualités morales.
Quelques exemples : intelligent, courageux, romantique, généreux, gentil, …
J’espère que cet article vous aura aidé à développer votre confiance en vous. Si vous voulez en savoir plus sur le perfectionnisme, je vous invite à lire mon article sur « Le perfectionnisme ».
6. Apprendre à se connaître
Être dans la recherche du perfectionnisme, c’est toujours dans l’idée de faire mieux pour être meilleur. On aura beau faire les choses jusqu’au bout, à 100%, on ne pourra pas être satisfait et on s’en voudra à chaque fois de ne pas avoir fait mieux.
C’est une vérité que l’on oublie : vouloir être parfait, c’est un échec à chaque fois. On ne peut pas tout faire parfaitement, et c’est pour cela qu’on s’en voudra toujours de ne pas avoir été assez bons.
Le perfectionnisme est une maladie qui vous empêche d’être heureux. Vous n’avez pas le droit d’être heureux alors que vous n’avez pas tout fait parfaitement. Cela n’existe pas, et si vous avez vraiment envie d’être heureux, il faut commencer par arrêter de vous comparer aux autres et arrêter de vouloir être parfait.
Soyez heureux ! Vous n’avez pas à être parfait pour être heureux. Quand vous n’avez pas besoin d’être parfait pour être heureux, alors vous commencerez à vivre en paix avec vous-même. Vous serez capable de faire quelque chose de moins bien sans vous en vouloir. Vous aurez moins de mal à lâcher prise et à ne pas tout faire pour être parfait.
Plus vous vous connaîtrez et moins vous serez perfectionniste.
Ne vous focalisez pas sur les choses que vous n’arrivez pas à faire. Vous pouvez n’être pas parfait, mais vous devez être prêt à essayer.
Si vous avez un ami qui a déjà fait quelque chose de semblable que vous voulez faire, commencez par lui demander conseil. Demandez-lui si elle ou il avait du mal à tout commencer, à l’idée même d’essayer, et comment il ou elle s’en est sorti.
Peut-être connaît-il ou elle des astuces qui vous aideront.
Vous pouvez en apprendre beaucoup de vos amis et de votre famille.
Chercher du soutien
En plus d’avoir une bonne compréhension de ce que vous voulez faire et des problèmes que vous avez à résoudre, vous devez avoir la volonté de faire ce qu’il faut pour y arriver.
Article rédigé par Hervé CAZAUX